Nous sommes début 2025 et le marasme politique et médiatique est non seulement bien présent mais aussi affreusement pesant. À l'heure où la lassitude, voire pire, la résignation, peut se faire sentir, je vous propose de partager ici quelques ressources (que je viendrai compléter) pour faire un pas de côté sans se sentir submergé.
Si l'air ambiant peut devenir oppressant, l'horizon semble se dégager de son côté. Mais, par déni ou mépris, certaines personnes peinent à le nommer tant ce serait une énormité. Cette odeur rance et étrangement réchauffée, même si réactualisée, c'est celle du fascisme. Ça y est, le gros mot est prononcé.

Ces mots que j'ai illustré ont été écrits par Françoise Giroud en 1998 et ils semblent encore bien trop actuels : "Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C'est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l'expulser."
Non, ce n'est pas exagéré et ce n'est pas une lubie fantasque que de vouloir ainsi le nommer. J'ai voulu réactualiser les signes qui permettent de reconnaître le fascisme sous la plume d'Umberto Eco en 1995 et les énumérer fait froid dans le dos.

Pour commencer, on pourrait regrouper autour de la rengaine "c'était mieux avant" le culte de la tradition, le contrôle des femmes (et notamment de leur corps), la répression des personnes LGBTQIA+, le refus du progressisme, le culte de l'action pour l'action où la culture serait perçue comme un danger et enfin le rejet de la pensée critique.
Si on regrette un passé idéalisé, c'est à cause d'un élément perturbateur qui a débarqué et a tout saccagé, bref "tout est de leur faute" accompagné de l'exploitation de la peur de la différence, l'appel à une classe sociale frustrée, l'obsession du complot combinant xénophobie et "ennemis de l'intérieur" et humiliation par la richesse de l'ennemi.
À situation a priori alarmante, solution désarçonnante ! Voilà la grande révélation : "nous avons la solution". Un grand soulagement face au grand remplacement précédemment évoqué. Ça n'a aucun sens ? C'est parce que vous n'avez compris l'usage de la novlangue. Accompagnez tout cela d'une vision de la vie comme guerre permanente, de culte du leader, d'homogénéisation du peuple et d'élitisme populaire et bravo, vous êtes prêt pour le proto-fascisme.
L'horizon que je viens dépeindre vous fait surement quelque peu frissonner. Une de premières solutions que je peux vous proposer, c'est développer votre résistance cognitive et d'affûter votre esprit critique. Pour développer ce propos, je m'appuie sur la conférence introductive de l'université populaire proposée par Gérald Bronner que je vous invite à regarder :
Voici les éléments que j'ai pu retenir :









Cette sacro-sainte rationalité est-elle réellement un horizon à notre portée ? Pas vraiment, d'après la deuxième conférence de cette conférence de Gérald Bronner qui fait suite à la précédente :
Je vous conseille encore une fois de la regarder mais je vous propose ici quelques éléments que j'ai pu en tirer :






Pour que l'information qui nous parvienne soit la plus indépendante possible, je vous encourage, si vous le pouvez, à soutenir des médias indépendants. C'est d'ailleurs une des recommandations dans le livre résister de Salomé Saqué (qui m'a inspiré le titre de cet article), un livre à offrir, à s'offrir et à faire circuler ! Et loin de moi l'idée de prôner le culte de l'action pour l'action mais n'hésitez pas à rejoindre des collectifs près de chez vous, l'engagement éclairé, c'est toujours une bonne idée.
😋 Vous en voulez plus ? Je vous guide dans ma foire aux questions !
🤩 Pour suivre mes aventures et réflexions dessinées, vous pouvez vous abonner juste ici :