J'ai eu le plaisir de mettre en images 3 clichés sur la santé mentale pour l'UNICEF France. Je vous laisse les découvrir pour potentiellement titiller vos préjugés !
Le premier cliché met les pieds dans le plat avec "les psy, c'est pour les fous".
Une des raisons pour lesquelles il persiste, c'est que c'est tentant de simplifier la réalité avec une vision binaire : les personnes "normales" d'un côté et les personnes "folles" de l'autre. Et évidemment, c'est toujours plus rassurant de se percevoir du "bon côté". Mais la santé mentale nous concerne toutes et tous : elle varie tout au long de notre vie et elle nécessite que nous en prenions soin. Et parfois, on peut avoir besoin de se faire aider. "Se faire aider", ça veut déjà dire qu'on est à l'écoute d'un mal-être qu'on veut dépasser et c'est une première étape pour aller mieux. C'est donc très courageux !
Le deuxième cliché concerne la priorité donnée à la santé mentale avec "prendre soin de sa santé mentale, c'est un luxe".
On peut avoir tendance à hiérarchiser nos besoins (et ceux des autres) et à y minimiser la place de la santé mentale. La santé mentale pouvant être perçue comme accessoire, on peut très vite porter un jugement sur les personnes qui en souffrent : en délégitimant leur souffrance et en minimisant leur souffrance. La santé mentale n'est un pas un luxe, c'est une nécessité : c'est le carburant qui nous permet d'avancer.
Le troisième cliché est dans la continuité de ce dernier "ça va passer, c'est juste une petite déprime".
On a tendance à rendre les personnes responsables de leurs souffrances. Et à force d'entendre sans cesse "quand on veut, on peut", on peut avoir l'impression que tout est une question de volonté. On peut facilement en venir au raccourci "souffrant = fainéant". Les souffrances psychiques ne disparaissent pas toutes seules : ce n'est qu'en étant soutenu et accompagné qu'elles peuvent s'alléger. En parler, c'est déjà se soigner.
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